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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 19:23

pakoko par rene-gillotin.1258549761

Hier, 21 mars, certains se sont souvenu d'un chef marquisien qui figure dans l'histoire et la légende des Marquises.

Un groupe a parcouru le front de mer à Taiohae pour rappeler le souvenir du chef (à gauche sur le tableau de Guillotin)

pakoko 003 (Copier)

 

pakoko 004 (Copier)

Ils n'étaient pas très nombreux mais leur geste fait partie des bonnes initiatives pour que la mémoire reste.

L'utilisation instrumentalisée de l'image de Pakoko par les politiques limite le succès de ce genre d'action.

Pierrepakoko-copie-1

La pierre devant laquelle le chef fut fusillé par les soldats français après un procès bâclé.

Temoana Pakoko-copie-1

Une scène caricaturée pas Radiguet (graphiste de l'armée) où l'on voit Pakoko en face de Temoana (son rival marquisien qui le poussa à l'erreur...dit-on...)

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 22:22

Aakapa6

L'île de Nuku Hiva recèle de nombreux paysages fabuleux où les hommes ont laissé leur empreinte. De Hatiheu à Aakapa, on ne peut éviter les créatures de roche que le volcanisme a fait naître. Ont-elles fixé les humains? La brousse de cette baie est couverte de "pae pae" , ce qui montre qu'une population importante vivait là. Actuellement un village de quelques dizaines d'âmes remplace l'importante tribu.

Hatiheu5

Et si le chemin est balisé de tikis fabriqués par les outils modernes, on peut découvrir, avec un peu de chance, des personnages de pierres très anciens qui surveillent les sites dans la brousse.

Aakapa1

Ainsi, cette tête couverte de mousse , au pied d'un "tohua" que le hasard nous a montré.Une chance que bien des marquisiens redoutent...car ces objets sont réputés "magiques"..

Aakapa2

Ce tohua est unique avec des étages dallés et de nombreuses pierres taillées ou polies.

On aimerait en savoir plus mais l'histoire des Marquises n'a jamais été écrite...

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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 07:29

PIERREAN2OU 003

De passage à Anéou, j'ai rencontré Pierre qui avait délaissé son atelier de sculpture pour s'occuper de sa maison. Très attaché à tout ce qui fait sa culture, Pierre construit dans le style de l'artiste qu'il est...libre et passionné!

Pendant l'installation de plusieurs colonnes qui porteront un toit de façade, il me confie son souhait de voir sa maison représenter le "hae traditionnel" marquisien.

L'artiste connait bien son art et sa "maison pirogue" est magnifique.

PIERREAN2OU 011

Il va représenter les pétroglyphes de ses ancêtres sur les flancs des deux pirogues latérales et masquer le dessous de sa maison derrière un "pae pae" en pierres . "J'aurais pu utiliser les "pae pae "du fond de la vallée, il y en a plein...en très bon état..." . Je lui demande alors si c'est pour une question liée aux difficultés d'accès qu'il a oublié cette option...

"non, il y a des chemins...mais tu sais bien...avec les vrais "pae pae"...il y a plein de problèmes!"

Comprenons là que dans la tradition marquisienne, les "pae pae" sont habités par des esprits et que ceux-ci sont parfois menaçants...ainsi, les femmes enceintes qui passent sur ces pierres risquent de faire une fausse -couche...et puis les "paioio" (esprits bavards) posent problème...

"Tandis que là...avec des pierres nouvelles rapportées...on ne risque rien

PIERREAN2OU 009

Et tous ces tikis, menaçants...surveilleront l'habitation...PIERREAN2OU 014

Tiki de façade

PIERREAN2OU 015

Les ancêtres ne quittent jamais vraiment...les lieux où ils vécurent...

Pierre me parle alors de sa mère qu'il n'a pas connue car elle est morte jeune. "on a déplacé son corps après quelques années pour des raisons techniques; il ne restait presque rien d'elle sauf ses cheveux...des tresses magnifiques...et moi ...qui n'avais jamais pu lui toucher les cheveux...j'aurais aimé les emporter pour les mettre dans mon salon...mais la famille a refusé!"

PIERREAN2OU 006

Dans la tradition Marquisienne, les reliques n'étaient pas craintes; on utilisait les os du grand-père pour faire des hameçons porteurs de chance à la pêche. Et les ossements des ancêtres étaient régulièrement gardés dans le voisinage de l'habitation.

PIERREAN2OU 020

La maison de Pierre deviendra un témoignage visible de cette merveilleuse culture et il me promet: "j'en construirai une autre un peu plus loin..."

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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 08:44

Dans la société marquisienne, une hiérarchie très organisée classe les autorités du culte. Les « taua » sont les grands prêtres (parfois des femmes) ; les « moa » sont les serviteurs des grands prêtres; les « tuhuka oko » sont les très savants ; les « tuhuka » sont les savants de second ordre.

1846 058

Les « taua » du premier ordre, sont ceux en qui un Dieu s'est enfermé. Les marquisiens pensaient que Dieu choisissait de s'installer dans le « taua ». Celui-ci aurait ensuite le devoir d'annoncer la volonté du Dieu, de demander des victimes et de présider aux sacrifices et à certaines cérémonies.

Un ancien missionnaire (P Garcia) raconte comment le Dieu prenait possession du « taua ».

C'était dans un lieu sacré, la nuit le plus souvent, pendant que le grand prêtre se reposait, la tête appuyée sur le tronc d'un cocotier. Il criait parce qu'il entendait venir le Dieu. On entendait un bruit tantôt fort tantôt léger mais toujours étrange, une sorte de ventriloquie, art que les marquisiens n'ignorait pas. Le grand prêtre annonçait : le voilà le voilà ! Je le tiens... Je le serre dans la main ; d'autre fois, il prétendait qu'il était descendu dans son ventre.

Le « taua » devenait alors triste, sombre et tremblait de tous ses membres puis il partait avec ses serviteurs, les « moa » parcourir le pays porté par une force invisible. Avec ses serviteurs, il pratiquait des danses grotesques et respectait des règles très strictes quant à la boisson et à la nourriture. Lorsqu'ils passaient chacun devaient rester au logis sans allumer de feu ; tout travail devait cesser.

chef de danse 1226466938

De retour dans sa tribu, le « taua » montait  sur les pavés spéciaux des cérémonies, et dans un délire haletant, dans un accès de fureur, il s'écriait « il faut des victimes humaines… Il en faut (il disait le nombre) vous les trouverez dans tel endroit...

guerriers marquisiens

Alors les guerriers partaient avec confiance et  ne se trompaient pas souvent.. On raconte qu'il n'y avait jamais d'erreurs.

casse-tête et scèptre marquisiens

Les victimes étaient ramenées puis présentées sur la place publique. La femme taua venait faire des évolutions devant elles et si elle portait un bâton de bois de fer (appelé »hoto ») c'était le signe qu'elle allait demander des victimes ; si elle portait un morceau de canne à sucre il y avait tout lieu de penser qu'elle ne  réclamerait pas de victimes.

Les « taua » inspiraient une crainte respectueuse voisine de la terreur. Tous ceux qui passaient sur leur ombre, sur leur natte, sur leurs habits etc... Et tous ceux qui cherchaient à entraver leurs desseins étaient « dignes de mort ».

Guerrier Marquisien

Chez les anciens marquisiens, la guerre était une distraction et tous les prétextes étaient bons pour la déclencher. Ce n'était pas le chef de la tribu qui dirigeait les opérations mais un chef de guerre, ayant les qualités pour combattre. Une véritable stratégie réglait toutes opérations : préparation des pirogues, entretien du matériel, construction de fortifications. Les combattants n'avaient pas le droit de rencontrer les femmes, ils étaient souvent recrutés parmi les « kaioi » (animateurs danseurs). Il fallait absolument être tatoué pour inspirer la terreur à l'adversaire. Le guerrier était orné de plumes, d'un bandeau, de plaques blanches sur les oreilles etc… À la ceinture était accrochés les crânes de ses dernières victimes garnis de petits cailloux. L'arme favorite était le casse-tête long de 1m50.

guerrier tatoué

Il y avait aussi des lances, des frondes et des épieux en bois de fer. Leur armement servait à attaquer; la seule défense c'était la fuite qui n'était pas considérée comme une lâcheté.

La guerre avait lieu pour se procurer quelques victimes pour les cérémonies ou par vengeance.

Tant qu'une vengeance personnelle n'était pas assouvie, l'intéressé se rasait un côté de la tête et rassemblait les cheveux du côté opposé en une mèche qui passait à travers une bague d’os humain. Le plus souvent, les vengeances personnelles se réalisaient par un raid où l'on faisait prisonnier des femmes et des enfants que l'on immolait au « meae » et que l'on mangeait après avoir montré une très grande cruauté...

Les batailles avaient toujours lieu de jour, car on craignait les « vehine hae » (fantômes) qui courent la nuit. Le casse-tête était une arme redoutable presque toujours mortelle.

La guerre se vivait comme un film jour après jour avec des conteurs qui chaque soir racontaient les événements.

Lorsqu'une tribu désirait la trêve elle envoyait des émissaires pour amorcer les négociations.

chef-atuona 1226213837

À l'occasion de funérailles ou simplement pour se reposer, on demandait la trêve en brandissant une branche de cocotier. Quand on désirait la paix, on envoyait un porteur qui du haut d'une colline agitait un «hu’umana » (branche de cocotier ou  de palmier). Les deux chefs ennemis se rencontraient, et s’offraient des présents ( tortues et  victime humaine…). La victime immolée était le plus souvent une jeune femme. Parée et huilée, la pauvre était brûlée vive au bord de la mer(heaka vai titi) pendant que l'on chantait l’hymne de la paix. Les tribus étaient alors unies comme les doigts la main. On échangeait même des enfants et des noms.

En cas de défaite d'une des tribus, le parti vaincu au cours du combat procédait à une cérémonie d'envoûtement. On mêlait le sang de ses guerriers tués à un peu de terre et on allait délayer le mélange dans l'un des ruisseaux où la tribu qui avait triomphé  prenait son eau afin qu'elle soit battue au prochain combat.1846 058

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 16:23
Tuhuka Oko Nuku Hiva
Un Tuhuka oko de Nuku Hiva; le tuhuka était un maître de la tribu doté d'un savoir particulier, oko signifie qu'il était "grand maître" (spécialisé) . Celui qui est représenté sur la gravure était la mémoire de la tribu. Depuis son plus jeune âge, il avait appris la généalogie et ne devait pas l'oublier...sa sécurité en dépendait...

Temoana Pakoko
Deux chefs Marquisiens reçus par l'armée française; Pakoko (à gauche)et Temoana au centre). Ils étaient rivaux ; Temoana allié de l'armée et Pakoko refusant la coopération. Le deuxième fut fusillé après des évennements tragiques.
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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 03:44

Des personnages venus de loin, des navigateurs marchands ou militaires ont laissé un souvenir marquant dans les îles.

James Cook colonisateur de la flotte anglaise a eu des rapports difficiles avec la population de Tahuata, il a fait parler les fusils…et depuis , maintenant encore, l’île est réfractaire aux gens venus d’ailleurs . Plus tard Marchand a connu  la méfiance des Marquisiens de Tahuata mais a été surpris par l’accueil très pacifique des habitants de Ua Pou dont il fut le premier découvreur venu « de loin ».

Marchand

220px-Captainjamescookportrait

A Nuku Hiva, un capitaine de la flotte américaine a vécu un séjour de six mois que ses marins auraient bien aimé prolonger tant il fut agréable…

Nous sommes en 1812, l'Amérique et l'Angleterre sont en guerre. L'Angleterre domine sur les océans et la marine américaine assez faible ne dispose que de la façade atlantique pour ses ports.

Quelques bateaux de guerre américains font des interventions contre la marine marchande anglaise mais sont largement dominés par les bateaux anglais.

Porter est capitaine d'un bateau bien armé : L’Essex. Il décide de se rendre dans l'océan Pacifique pour maîtriser les bateaux marchands anglais.

Dominé et menacé par deux bateaux de guerre anglais, il se rend aux îles Marquises avec trois vaisseaux qu'il a pris à l'ennemi et débarque à Nuku Hiva.

bat3

À cette époque, l’île est très peuplée (19 000 guerriers). Porter fait construire une enceinte fortifiée à l'emplacement du futur fort Collet.

Fort Collet Nuku Hiva

 

Baie de Taiohae Bateau de Porter 1812

Il fait une alliance avec Kiatonui, le chef des Teii ; rencontre la belle Paetini (15 ans et fille de Kiatonui) ; elle sera sa maîtresse pendant tout son séjour à Nuku Hiva (une femme belle mais froide comme une fille de chef).

la compagne du commodore Porter, original de 1813, scan Can

Paetini représentée par Porter

 Après quelques échanges difficiles, il s'associe avec la tribu des Hapaa et celle des Teii pour combattre les terribles Taipi (vallée de Taipivai). Il a besoin de toutes ces tribus pour reconstituer son stock de vivres. Il lance donc une première attaque par la mer contre les Taipi en passant par la baie du contrôleur mais subit un cuisant échec car dans la brousse les frondes, les pierres et les javelots sont plus utiles que les fusils, de plus il est victime de traîtrise car chacune de ces tribus est prête à passer du côté de l'adversaire en cas de défaite (on trouve là un comportement que nos politiques d’aujourd’hui n’hésitent  pas à utiliser pour leur propre intérêt…).

 Pour ne pas perdre la face auprès de ses alliés, il décide quelque temps plus tard d'attaquer les « Taipi » de nuit en passant par la terre. C'est un défi difficile et dangereux, mais il rencontre ses adversaires sur un terrain dégagé où les armes à feu prennent le dessus. Les Taipi demandent  la cessation des combats et Porter revient à Taiohae auréolé de son triomphe.

Après six mois passés à Nuku Hiva, il décide contre l'avis de la plupart des marins de repartir (au  départ, un de ses hommes saute même dans l’océan à plusieurs kilomètres de la berge pour revenir sur l’île). Les chefs de Nuku Hiva sont d'accord pour que l'île devienne américaine , mais c'est le gouvernement américain qui ne donnera pas de suite à ce projet).

 Son voyage se terminera sur les côtes Chiliennes. Essayant de fuir par gros temps devant les bateaux anglais, il voit son mât principal casser et doit rejoindre une baie où il sera fait prisonnier.

Porter sera par la suite échangée contre des prisonniers anglais de même type ; la belle Paetini avec laquelle il avait entretenu une idylle deviendra l'épouse du chef des Taipi et mettra au monde Apekua, la première femme du célèbre chef Temoana (avant Vaekehu) ..

Paetini

Paetini aura ensuite quinze maris.

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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 16:03
Photos Dordillon
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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 07:38
En Marquisien, Les Marquises s'appellent "henua enana", ce qui signifie "Terre de l'Homme". La langue Marquisienne s'appelle "eo enana" ce qui signifie "Langue de l'Homme". Pendant longtemps, les Marquisiens ont considéré qu'ils n'étaient pas sur un archipel mais que Les Marquises constituaient " le monde".

Robert Suggs a longuement étudié les éléments déterminant l'origine de la civilisation Marquisienne.
A la suite d'un raz-de-marée, on lui a indiqué la présence de nombreux os de cochons sur la plage de Haatuatua sur l'île de Nuku Hiva. En 1957, il s'est donc rendu là-bas et a découvert avec satisfaction que les os étaient d'origine humaine.
Il se lança dans des fouilles qui permirent d'en savoir un peu plus.
Haatuatua
La plage déserte de Haatuatua

Les Marquisiens de cette plage sont arrivés en 150 avant Jésus-Christ. Ils ont construit des maisons rudimentaires en forme de pirogues renversées avec un toit de chaume. Ces maisons étaient érigées à proximité d'un torrent. Les squelettes trouvés démontrent de façon certaine une origine Polynésienne. Dès le début, le cannibalisme existait, au moins de façon rituelle. Ces grands voyageurs avaient apporté avec eux des cochons, des chiens, des rats (à leur insu) et certainement des poules. Ils avaient aussi apporté des noix de coco, du taro, des ignames et des arbres à pain.

On a retrouvé des objets utilitaires; des hameçons en nacre, des herminettes en pierre polie et quelques terres cuites (trouvaille étonnante car la poterie n'existait nulle part dans l'archipel). Il existe des incertitudes pour déterminer si ces poteries avaient été apportées ou si elles ont été fabriquées sur place. Elles étaient d'une qualité médiocre.
anaho 2007 148A côté de Haatuatua (qui est à droite sur la photo, derrière les sommets) se trouve le lagon de Anaho

Aux Marquises, la tradition orale fonctionne toujours mais lorsqu'on rencontre des locaux, on entend une version fausse qui parle d'une épidémie ayant ravagé la population vers la fin du 19e siècle.
Or l'ethnologue Suggs a fait une datation au carbone14 et elle prouve que ces squelettes datent bien de 150 avant Jésus Christ.
Cequi semble certain, c'est que ces premiers Polynésiens ont fait partie d'une expédition qui cherchait à découvrir de nouvelles terres.
Les sépultures trouvées révèlent qu'à l'époque, il n'existait aucune hiérarchie sociale marquée. De petites colonies ont essaimé pour aller s'installer sur les îles proches dans les endroits les plus favorables.

Si les premières maisons étaient construites sur le sol, par la suite, entre 100 et 1100 après JC, un pavage particulier, "le pae pae" fut réalisé pour que les maisons soient surélevées.  L'utilisation des pilotis ne put exister à cause de superstitions qui rendaient tabou le passage sous l'habitation; les enfants qui auraient transgressé l'interdiction auraient été sacrifiés...
NukuHiva2 011La côte est très sauvage

Toute cette période fut paisible avec une évolution lente de la culture Marquisienne. Mais vers 1100 après JC, la population était très importante dans les îles et les luttes intestines meurtrières apparurent.
Une certaine partie de la population se dispersa et c'est à cette époque que les petites îles de Motane et Eiao furent habitées.
Aakapa
Un peu plus loin Aakapa

Les luttes étaient certainement violentes car on constate sur l'île de Nuku Hiva, la construction d'un immense réseau de fortifications par la tribu des Tei'i pour lutter contre les redoutables guerriers Taipi de la vallée fertile de Taipivai.
On retrouve les restes de ces fortifications; d'anciens silos à popoï (pâte fermentée du fruit de l'arbre à pain) pour tenir le siège et de nombreux galets polis qui avaient servi de munitions aux "maka" marquisiens très adroits et qui manquaient rarement leur but.
NukuHiva4 015
Le canyon

C'est à cette époque que furent créés les premiers centres de cérémonie en version agrandie. Ces "Tohua" représentaient l'orgueil de la tribu. En temps de guerre, la plus grande insulte que pouvait infliger le vainqueur était de raser le "Tohua" du vaincu.
tohua HatiheuLe Tohua de Hatiheu
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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 01:44
Trois photos de Ua Pou...la vie dans les pae pae est toute proche
photo hakahau 1949 - Charles Allmon NGM
1949; on sortait tout juste d'une terrible épidémie qui avait envoyé 36 jeunes gens au cimetière...le même jour!
1960
Le même village (Hakahau) en 1960; c'était hier!...pas de routes, pas de voitures; on se déplaçait par la mer (pirogues et bateau à moteur) .Il n'y avait pas de liaisons aériennes et un bateau permettait (une fois par mois) de rejoindre Tahiti
2008
Le même endroit aujourd'hui; toujours pas de routes...(sauf 3km de béton "ondulé")  il y a un avion tous les jours ...(avion de montagne avec 19 places et un atterrissage inoubliable...!) On trouve les produits essentiels et même du chocolat...(pas tous les jours) ; de temps en temps des yaourts, du fromage...la vie change!
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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 18:24
chef de Tahuata 1774 voyage de cook
En 1774, ce chef de Tahuata s'opposa à l'anglais Cook. Les fusils furent utilisés et on peut penser que depuis, ce mauvais souvenir perturbe les relations des habitants avec les visiteurs étrangers
CHEF2
On retrouve les oreilles démesurées constituées de coquillages.
roi1
Le sceptre porte des cheveux humains coupés sur une victime.
mouina-chef-guerrier
Le corps est entièrement tatoué
mate-oumo 1227516198
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  • : alternance d'articles touchant à l'histoire des Marquises et rencontres avec le discours actuel de la rue marquisienne.
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