5 février 2012
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Le silence est revenu sur le tohua de Hatiheu; deux mille danseurs sont repartis vers leurs îles et la nature reprend ses droits. C'est le moment pour venir dénicher les sensations subtiles que
la cohue avait écartées. Des objets silencieux qui gardent les souvenirs ...surveillent l'endroit.
Un gros tiki fraîchement taillé par deux festivaliers des îles du sud offre sa belle couleur rose volcanique; le temps va se charger de le griser ramenant ses prétentions de séducteurs à son
devoir de témoin.
Une tortue griffonnée sur la roche locale
Les doigts, les oreilles, les grands yeux, la bouche et le nez discret...il faut respecter les règles pour traduire l'art primitif...et c'est beaucoup plus difficile qu'il y paraît...!
Une relique d'un ancien festival tente de résister à la gourmandise des termites; il y a des bois qu'ils détestent à cause de leur résine toxique...(toujours la même difficulté à considérer le
mot termite au masculin...)
Notre ami Pierrot , l'archéologue dévoué qui veille au grain: tout doit rester authentique et les mystères sont tellement coquins. Il déchiffre les pétroglyphes et organise les pierres indociles.
Ici, il est très apprécié...un vrai passionné au service des Marquises
Et dans le vestibule d'une pension, on prépare les "linges" avec des pochoirs. Le casse-tête, le tiki et la croix marquisienne ont les faveurs des artisans
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Festival des Marquises
31 décembre 2011
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Festival des Marquises
22 décembre 2011
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Le tressage et la tresseuse
Le tapa tapa (bavardage) et la télé locale
La fabrication d'une pirogue
Un arbre devenu bateau...
Le balancier de la pirogue
La carte d'identité "sur peau"
"sur pieds"
Gravure d'une rame
La vaisselle pour midi
Une pierre fleurie
Une fleur
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Festival des Marquises
17 décembre 2011
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La baie de Taipivai n'a pas souvent vu autant de bateaux l'envahir; toute l'île et de nombreux voyageurs avaient pris la direction de cette vallée où l'on a construit un nouveau tohua.
Mais les ancêtres sont coquins ...On redoutait la pluie et la boue sur ce site tout neuf...ce fut la canicule et les moqueries d'un soleil plus fort que les humains qui piqua les pieds des
danseurs et ce n'est qu'à la fin du spectacle...que l'on arrosa la place pour la rafraîchir!!!
Les arbres, peu nombreux étaient les endroits les plus courtisés...
Chaque délégation avait apporté un cadeau de pierre, c'est la tradition.
On ne recule devant rien pour honorer l'art de la peau; un tatouage particulièrement bien réussi...
Mais le soleil était le plus fort, certains aiment la cohue et les parfums du four marquisien; nous avons choisi la brousse, les sentiers frais et le silence pour aller méditer sur le site
Paheke; un endroit qui fut le siège de terribles pratiques mais dont l'authenticité nous réconforta.
Les tikis y sont fabuleux malgré une érosion déjà avancée
Massifs et maîtres des lieux
Les structures sont bien gardées et l'on vous déconseillera d'emporter un simple caillou...le mana fait respecter le souvenir des illustres Taipi
Les tikis sont comme les dames, l'authenticité est le meilleur atout de la beauté...pas de manières, de la présence et le pouvoir de lancer l'imaginaire et le désir...
Un "hao'e" (visage pâle) sorti de la brousse nous montre la taille du dieu de pierre...
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Festival des Marquises
16 décembre 2011
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La grande messe culturelle a commencé. Aujourd'hui, quelques portraits qui témoignent de l'attachement qu'ont les marquisiens à "l'image enana"
Des visiteurs qui apportent le sel du plat...
Un chef de danse qui incarne la rigueur et la conviction
On peut penser à sa belle...et se maquiller pour mieux la séduire...
Une grande cohésion, pour la cause marquisienne
Ua Pou...l'île du coeur...!
Ils aiment vraiment leur peuple et contribuent de leur mieux à valoriser son image
Le tatouage du visage...un contrat à vie avec son identité marquisienne
L'accueil...
Et s'il était boulanger...!
La fierté de l'image de soi...
Les gradins marquisiens
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Festival des Marquises
15 décembre 2011
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A une heure de piste (difficile) de Taiohae, se trouve le magnifique tohua de Hatiheu. Il figure sur la liste des sites qui seront utilisés (dans deux jours) pour le festival...pourvu qu'il ne
pleuve pas!!!
C'est un des mieux conservés des Marquises et la population locale s'est mise au travail depuis plusieurs semaines pour restaurer les structures de bois et les couvertures des "hae poa"
La place est typique des sites marquisiens; grande pour les mouvements de groupes avec des pierres plates pour l'exécution de la fameuse "danse de l'oiseau" ("haka manu")
Les personnes qui réparent le site sont installées dans les cases; un homme porte une chèvre morte promise au four.
Les femmes confectionnent les paniers en feuille de coco pour placer les aliments qui cuiront dans les pierres brûlantes.
Le tressage se fait soigneusement; il faut préciser que la qualité esthétique des objets de cuisine est un aspect important du plaisir culturel...
Un ami nous montre un pétroglyphe sur un rocher ; il y en a beaucoup dans la brousse. Alphonse (c'est son nom chrétien) s'appelle en réalité "celui qui relance le feu de la cuisine"...Le nom est
si long en marquisien que l'on doit l'oublier...
Il réalise des moulages des pétroglyphes et les entrepose dans un petit musée à Hatiheu
On y trouve des hameçons en nacre
Et bien sûr, des herminettes; la préhistoire...c'était hier ...et la brousse regorge d'outils anciens
Il termine en nous présentant un fruit sec que les anciens utilisaient pour pêcher; il anesthésiait les poissons. Maintenant, notre ami l'utilise pour préparer des cataplasmes soignant les
douleurs du dos.
Avec "la complicité des esprits..."!!!
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Festival des Marquises
12 décembre 2011
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Le festival va faire venir plus de 2000 personnes, par bateau ou par avion. Les danseuses du groupe "henua haka" étaient en place ce samedi pour accueillir les quatre avions attendus....attendus
longtemps puisque celui que nous visions avait...deux heures de retard! (c'est normal ici...)
Les danseuses gardèrent le sourire et le charme pour occuper le temps et c'est ainsi qu'elles improvisèrent un spectacle pour le plaisir...
cliquez sur ce lien pour en voir la vidéo:
http://youtu.be/Z3pMJrCpphQ
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Festival des Marquises
6 décembre 2011
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Festival des Marquises
5 décembre 2011
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A dix jours de l'ouverture du festival des Marquises, la délégation des danseurs de Nuku Hiva faisait une répétition générale dans la configuration définitive, en costumes et avec les
accessoires.
Un chef de danse me précisait que cette année, le festival devait mettre en valeur la connaissance des rites culturels et sa transmission vers les jeunes de l'archipel.
Trop souvent, par le passé, me dit-il, les personnalités profitaient de l'évennement pour se mettre en valeur oubliant le véritable objectif de cette manifestation: conserver la culture et la
faire passer dans la jeunesse.
Les jeunes et même très jeunes ont montré un niveau remarquable lors des évolutions; les plus anciens ont réalisé une danse du cochon très au point et des frissons parcouraient le public.
Les Marquisiens portent fièrement leur identité et les tatouages qui les accompagnent tout au long de leur vie en sont les preuves.
Les "pahu" (tambours) sont très nombreux et ont été fabriqués spécialement pour le festival.
La chorégraphie est très au point après des semaines de préparation.
Certains effets sont particulièrement réussis
Un groupe important à Nuku Hiva et un spectacle convaincant
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Festival des Marquises
24 novembre 2011
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A trois semaines du festival 2011 des Marquises, nous sommes allés sur l'ancien site Koueva, dans le fond de la vallée de Taiohae à Nuku Hiva.
Ici, se dérouleront les danses proposées par les différentes îles qui composent l'archipel.
Ce tohua ancien a une histoire et de nombreuses cérémonies, parfois terribles, ont eu lieu dans son cadre végétal extraordinaire. Pas de doute...on sent la magie partout dans l'espace; les yeux
des ancêtres sont derrière chaque arbre et assurément, les danseurs qui auront la chance d'évoluer ressentiront les étranges frissons des "paioio"...!
Les "pae pae" de pierre sont éternels mais les structures végétales vieillissent vite dans la chaleur, l'humidité et la gourmandise des termites; il faut changer les poteaux et la couverture de
chaque habitation.
La beauté s'associe au silence dans cet arborétum totalement naturel.
Un fond de bambous
La tradition veut que chaque groupe venu danser laisse un tiki; le temps et le lichen assurent l'harmonie des couleurs et des formes.
On vous regarde!...
Les spécialistes mettent la couverture
Un mohai témoigne du passage des "rapa nui" de l'île de Pâques.
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